mardi 9 septembre 2014

Les horizons

C'est pas facile de continuer la route. J'ai l'impression d'avancer à tout petits pas, cahin caha, me tordant bien trop souvent la cheville dans les aspérités de ce quotidien un peu rugueux. J'apprends de nouveau à mettre un pied devant l'autre seule, parce qu'il parait qu'il faut bien avancer, sans autre garde-fou que les mots de celles qui m'entourent et me retiennent lorsque je penche d'un côté ou de l'autre dans ce numéro d'équilibriste impossible. Chaque semaine il y a ces quatre heures où je croise ta silhouette dont je ne regarde plus que le dos pour que tu ne puisses pas remarquer les larmes qui parfois perlent malgré tous mes efforts & mes mains qui tremblent. Nos vies qui battent si proches l'une de l'autre quand tout le monde se parle autour de nous et que nos deux fantômes restent silencieux, tout à leur concentration de s'ignorer. Surtout ne pas laisser échapper un seul éclat qui rappellerait qu'il y a quelques semaines encore on racontait tout ébouriffés de notre folle course en voiture nos jolies vacances (que je croyais) passées ensemble. Le visage froid et méprisant que je t'oppose en espérant pouvoir t'atteindre une dernière fois, attaquer un peu ton cœur de glace. Répondre invariablement à tout ce qui m'agace, me titille, blesse ou fatigue que dans 8 mois 3/4 c'est fini. J'ai l'impression que tout recommencera à ce moment là seulement et je ne peux m'empêcher de prévoir déjà les symboles qu'il faudra associer à cet été de la prochaine vie. Mais promis, même si c'est la destination qui est belle je ne me laisserai pas gâcher le voyage. Aussi difficiles, sombres et piquants qu'ils seront, j'essaierai de ne pas oublier que chaque matin peut apporter son lot de sourires.



7 commentaires:

  1. Je te fais un gros bisou ma jolie. C'est décalé en ces circonstances mais je me délecte de ton écriture, même si j'aimerais te savoir le coeur moins lourd.

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  2. La vie, c'est maintenant aussi, et je suis sûre que tu seras ébahie plus tard de voir à quel point alors que ça te semblait si difficile, tu étais en train de construire de très belles choses grâce aux briques sur lesquelles tu as pour l'instant l'impression de trébucher…

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  3. En attendant il y aura toujours les livres... ♥

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  4. Je viens seulement de lire tes derniers mots... et je crois comprendre. Je suis tellement désolée pour toi ma jolie. Je suis là, si tu veux. L'horizon s'éclaircira, c'est certain. Je t'embrasse bien fort.

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  5. J'arrive sur ton blog grâce à un commentaire anonyme sur le mien ...
    Et je suis happée par ton écriture.
    Et tellement triste aussi de lire tout ce que tu endures.
    C'est une bonne chose qu'au moins tu puisses poser tes mots / maux ...
    Même si ça ne suffit pas toujours, je le sais bien.

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  6. N'attends pas trop longtemps pour recommencer, surtout.
    J'espère que tu vas bien.

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  7. ...
    merdouille.
    Nous sommes au delà de nos faiblesses, fortes, très fortes, démesurément fortes...
    Plein de courage à toi.

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