jeudi 27 septembre 2012

Toi tu penses qu'il faille devenir

Elle m'a dit, un jour "je pensais que j'avais besoin de tout ça pour vivre, et en fait non, on y arrive, avec bien moins que ça". & moi, qu'est ce qui me fait vivre ? Les notes douces de ma playlist de septembre, ce mois à s'entourer de fausses certitudes, se pelotonner dans un vieux pull de ma grand mère, se protéger de la vie qui pique, mettre du coton autour de mon coeur. Le thé, celui d'Elise à la rose-amande-pistache-cerise, le meilleur-du-monde, l'orange-canelle, le grenade, celui à la vanille de Pauline. Les calins, qui me manquent cruellement, embrasser une joue chaude, perdre ma tête dans les mèches d'un cou, ça sent bon les cous, ça sent le chaud, la maison, le rassurant. Les mots des copines, celles qui font pleurer doucement, devant son écran, celles qui font rire à utiliser toutes les expressions les plus drôles pour me voir sourire. Musique, thé, mots, ça devrait pouvoir se faire ?


& avoir l'impression que ça fait mille ans, au moins, que je n'ai pas aimé à la folie et été aimée en retour.

lundi 24 septembre 2012

Se réchauffer le coeur & le corps avec du thé orange-cannelle, après la pire saucée de ma vie.
Refaire des siestes, en serrant fort contre moi mes deux énormes doudous qui me donnent l'impression de dormir contre quelqu'un, et me faire réveiller par les rires de mon frêre & sa copine.
Ecouter à fond les duos de Sia & David Guetta qui font les plus belles chanson du monde, ensemble, et chanter par dessus. Ecouter mille fois aussi "The origin of Love" de Mika, et se dire que oui, you are the sun and the light you are the freedom I fight. 
Rire toute seule en voyant le jardin de mes voisins rempli de scouts adultes. Je savais même pas que ça existait des adultes qui mettaient des petits foulards tressés avec des bêrets et des shorts à grande poche. Et qui essayaient de faire du feu avec des bouts de bois sous la pluie, oui oui.
Etre chaque jour un peu plus décue des garçons, mais genre tous, trouvés dans plein d'endroits différents. Une épidémie de connerie-bouletitude-lacheté-goujaterie peut être ?
Avoir envie de makis, bagels, brunchs, coussins liberty, bracelet nuage à paillette, pantalon bleu électrique, calins sous la pluie, vacances, déjà.
Marcher un dimanche matin tôt, trop tôt, avec 600 autres personnes qui partagent le même combat et les mêmes espoirs, et un peu pleurer quand elle a transmis le message de sa fille : "Vas-y, saisis les opportunités qui se présentent, ne manque pas une chance de réaliser tes rêves. Bats-toi contre tous les moments difficiles qui t’arriveront. Gagne, accomplis les choses que tu veux, réalise tes rêves et essaye toujours d’être une personne meilleure."


mercredi 19 septembre 2012

Sur le fil

Je suis rentrée dans ce grand hall d'hôpital que je ne connaissais pas, et ça m'a envahie. Pas la sensation habituelle associée à l'odeur écoeurante, aseptisée, mais acceptée. Non, je me suis sentie tomber. Un grand panneau devant les yeux "pas à ta place". J'ai demandé les renseignements au monsieur de l'accueil, bafouillé un bonne journée et je suis resortie, au grand air, à l'air libre. Sur le chemin qui me menait au batiment où j'avais rendez vous j'ai cru vomir, & j'aurais voulu, vomir, faire sortir cette peur, ce rejet, cette incompréhension. Pourquoi, pourquoi je ne peux plus ? Cet été je me sentais juste bien, à ma place, dans cette petite salle où on reçevait des enfants. Ils me vidaient l'esprit, et pendant ces quatre heures partagées je ne pensais plus une seule seconde à ce qui faisait mal. J'en sortais le coeur gonflé, gonflé de leur force et de ce sentiment d'appartenance (si ça ne veut rien dire je ne sais pas comment l'exprimer autrement). Aujourd'hui mon coeur est anesthésié, oublié, mais mon ventre est empli d'angoisse.

Dans 10 jours j'enfilerai ma blouse à nouveau.


lundi 17 septembre 2012

Un jour on s'est aimés et ce jour c'est demain

Non il ne faut pas que je revienne parce que tu as déjà fait ça avec d'autres gens, et puis un peu avec moi, et que tu sais pas ce que tu veux. Que c'est trop facile, que je sais pas si tu le mérites. Que je ne veux pas avoir à recommencer cet énorme travail que j'ai fait sur moi même cet été, cette avancée, cette nouvelle-moi. Que c'était plus facile quand personne ne pouvait plus me briser le coeur, que tu étais loin de moi et que je pouvais nier le fait que tu avais ta vie, de ton côté. Que les souvenirs étaient joyeux, qu'ils faisaient moins mal, que je pouvais parler de toi en souriant. Que je pouvais clamer que j'allais très bien et que j'étais trop-forter-eh-ouai. Je meurs d'envie de revenir, alors que je ne sais pas si toi même tu le veux vraiment, si tu sais ce que ça voudrait dire. Je veux te retrouver, que tu aies grandi toi aussi, compris, muri, changé. Je veux que ça soit comme avant en mieux, je veux enfouir ma tête dans ton cou et pleurer, pleurer cet été à m'interdir de pleurer, crier ce manque, te détester enfin pour ce que tu m'as fait souffrir. Je veux que tu reviennes mais que je ne cède pas. Je ne veux pas que tu reviennes de peur de céder.


mardi 4 septembre 2012

Vous les voyez eux comme ils dansent ?

Mais finalement, si ça tourneboule & que ça chamboule tout, on arrive à en faire quelque chose de joli.
On redécouvre les amiEs, et qu'est ce que c'est bon de passer une soirée à boire de la tisane en riant, de profiter du soleil un après midi au parc à parler de ces gens étranges que sont lesmecs à qui on-ne-comprend-rien, et qui ont forcément tord, girlspower. On sort beaucoup plus, & on redécouvre Paris - malgré mon sens de l'orientation niveau moins mille - et ces quartiers où on aimerait flâner des journées entières et surtout, manger dans tous les restaurants. Et on ose des choses qui nous paraissent folles, oh non, des choses que ja-mais on n'aurait pensé faire avant ! Des toutes petites choses, partager quelque chose avec un autre, parler plus de quinze secondes à ce clochard qui a mon âge (et regretter de ne pas avoir osé lui proposer de partager un macdo, puisque après tout, mais pourquoi pas ?), faire des choses toute seule sans avoir l'impression que le monde me regarde en se moquant. On dort dans des appartements parisiens aux superbes plafonds, et on réalise qu'à vingt-deux ans on n'avait ja-mais dormi à Paris avant cet été, ça fait tout bizarre quand on habite si près. On prend soin de soi en faisant -un tout petit peu- de sport, et en essayant de manger sain (si on compte le beurre de cacahuete comme un aliment sain), parce que on a du temps, maintenant, et on se chouchoute, on le mérite. Mais aussi on a un planning de fou, alors qu'il n'y a plus de soirées en amoureux. Quel plaisir de voir mon agenda noirci de prénoms qui ne laissent aucune disponibilité aux contraintes, qu'il faudra pourtant caser, mais entre une virée dans ce salon de thé et un autre projet fou, comme retourner voir la mer, une toute dernière fois, encore une, avant le mois prochain...




samedi 1 septembre 2012

Se fendre les joues et se foutre du temps

& déjà le premier septembre.

J'ai untoutptitpeu peur. Je ne veux pas (encore) avancer, grandir, passer une étape. Je veux me blottir dans mon lit, en boule, sous la couette au chaud & protegée, et oublier, ne plus devoir réfléchir ni me montrer. C'est complètement irraisonné, il y a si peu de temps je gloussais, heureuse, mais oui, vraiment heureuse, j'avais même envie de lui crier "tu vois, je suis heureuse sans toi, j'ai réussi !". Et puis...
1er septembre, les vacances sont f-i-n-i-e-s, je ne pourrais plus lire jusqu'à l'aube pour oublier ce moment angoissant où l'on attend que le sommeil arrive, faisant mine de ne pas y penser. Le moment où mon esprit galope à mille à l'heure, où les images défilent. Me dire que la vie se limite à du porridge au chocolat, du soleil, quelques jolies rencontres et un verre de cidre.
La force acquise cet été, oui, je sais, les femmes-fortes-épanouies, le renouveau, promis, j'essaye.
Mais là il va falloir y aller, pour de vrai, foncer dans les incertitudes.
La vraie-vie est là, juste en bas, elle m'attend.
Prendre une grande inspiration, se remplir des mots qui donnent confiance, lever la tête, haute, droite. Et foncer ?
jeveuxpasjeveuxpasjeveuxpas