dimanche 25 décembre 2016

vingt six

Peut-être que j'aurai moins d'appréhension à ajouter un hiver à mon âge si je garde de ces vingt-cinq ans quelque chose de chaud, posé dans un coin. Les jolies choses de ces douze mois pendant lesquels j'ai pourtant (on a, je crois) morflé méchamment. Alors je veux me souvenir, 
* de la rencontre avec cet enfant de quatre ans et demi qui a illuminé mon été, ses petites phrases appliquées et son rire contagieux, son sourire quand il est venu me chercher dans mon nouveau service, les cœurs dessinés sur ma main et celui accroché dans mon salon. 
* de ce voyage d'été seule, dix jours en tête à tête avec moi même à pleurer ce qu'il fallait pour continuer à avancer, à regarder trois fois par jour les billets retour mais sans jamais craquer. Je ne sais pas si je serai capable de reprendre un billet pour cette île là, je ne crois pas, mais je lui dois beaucoup.
* de ces deux amies qui à elles seules valident le choix de cette ville, de nos soirées à pleurer (encore) manger rire et boire un peu, ensemble 
* de ces trois mots encrés sur mes côtes, de leur évidence
A 26 ans je voudrais apprendre à laisser la peur de côté, enlever mon manteau de chagrin et avancer plus légère.